Profil d'anciens

Josh Sacobie

Son héritage des Premières nations le nourrit, il en tire une immense fierté. Il tisse des liens avec la communauté... Il ne l’oublie pas, c’est pour lui un rappel de ses souches, une boussole qui l’oriente vers l’avenir.

 

  

  

Deuxième match dans l’uniforme des Gee-Gees. Le quart-arrière est nerveux, il frémit de peur en posant le pied sur le terrain. Il est une véritable proie pour les adversaires. Le ballon est remis en jeu, ses joueurs sont incapables de le protéger. Plaqué solidement, il s’écroule durement au sol. C’est un tout autre monde, il se rend bien compte qu’il ne joue plus au cégep.

Le voici en deuxième année d’université maintenant, ses études prennent plus d’importance. Il s’évertue à se perfectionner davantage. Travailler fort n’est pas nouveau, lui qui a grandi sur la réserve St. Mary’s des Premières nations, à Fredericton au Nouveau-Brunswick, là où les jeunes avaient peu de choix : sortir de là ou sombrer dans le néant; la plupart du temps, le néant l’emportait. Lui, il s’en tirera et obtiendra un baccalauréat en sociologie. Maintenant, dans les nombreuses allocutions qu’il donne, il ne rate jamais l’occasion de vendre l’importance de l’éducation. Mais entre-temps, il prépare plus de touchés que tout autre joueur dans la longue histoire du football universitaire canadien.

Le temps file, déjà la quatrième année, il n’en reste qu’une seule. La saison 2007 restera gravée dans l’esprit des gens. Cette année-là, Josh mène son équipe à une saison parfaite : huit victoires aucune défaite!

Un gabarit de 6 pieds 4 pouces et 220 livres, le titre de joueur par excellence au football universitaire canadien pour la saison 2007, une nomination pour le trophée Hec Crighton du meilleur joueur au pays – tout en fait un candidat idéal pour la Ligue canadienne de football (LCF). Il est agent libre pendant un certain temps, songe à se tourner du côté de la ligue américaine. Le sort en voudra autrement, rien ne se concrétisera. Il devient donc coordonnateur technique pour Football Canada et travaille autant sur le terrain que hors du terrain. Rapidement, il a la piqûre, son nouveau rôle lui plaît presque autant que celui de quart-arrière.

Son héritage des Premières nations le nourrit, il en tire une immense fierté. Il tisse des liens avec la communauté. D’ailleurs, il a été très actif auparavant, lui, le p’tit gars malécite de St. Mary’s. À cette époque cependant, il ne voyait pas la richesse de cet héritage; aujourd’hui, il sait que c’est un cadeau inestimable. Il ne l’oublie pas, c’est pour lui un rappel de ses souches, une boussole qui l’oriente vers l’avenir.

Il met également ses grandes compétences en leadership au service du bénévolat. Les responsables de l’organisme pour autochtones Gen7 l’invitent personnellement à faire du bénévolat pour eux, loin de se douter que Josh vient lui-même de leur présenter sa candidature pour ça quelques jours plus tôt. Le destin? Sans doute. Et peut-être un sort plus enrichissant que s’il était passé par la LCF. Ressent-il encore une pointe de regret de ne pas avoir joué dans la LCF? Bien sûr, après tout il adore ce sport. C’est pourquoi il tente maintenant sa chance avec l’équipe masculine senior du Canada.

Josh Sacobie est le nom du joueur par excellence du football universitaire canadien de 2007. Son nom figure aussi sur la liste d’envoi des anciens et anciennes de l’Université d’Ottawa. Le vôtre y est-il? votre nom y est-il aussi?

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